Excalibur, un produit trop innovant ?
Il était une fois Excalibur, présentée majestueusement sur son rocher et qui rayonne de son pouvoir, son acier, son aura enchantée. Cette promotion attire la moitié du royaume pour essayer de l’acquérir, sans plus de succès.
Dans cette foule : Arthur. Il sera un jour son porteur, mais ne le sait pas encore. Il n’est pas encore prêt ; il faut le former, le confronter, l’accompagner pour qu'au terme de ce parcours initiatique il puisse acquérir l'épée.
En entreprise, Excalibur est à la fois le produit génial et cauchemardesque : des caractéristiques fantastiques... mais en stock depuis des années ! Ça immobilise un rocher, tout un village et tous les ménestrels nécessaires pour la promotion.
Dans une approche centrée sur le produit, nous voilà à promouvoir de façon incroyable l’épée, à susciter rêve et désir pour attirer le plus grand nombre de chalands, prêts à tout tenter pour l’acquérir... mais sans succès. Cette situation suscite frustration et incompréhension de toutes parts... excepté la manne des ménestrels.
Dans une approche centrée sur l’utilisateur, on cherche à identifier le bon profil ; pour cela on crée tout un parcours avec épreuves et récompenses intermédiaires, comme autant d’étapes pour qu’Il soit prêt le moment venu, face à Excalibur. Un parcours initiatique qui fait grandir tout le monde, tout en forgeant une fidélité sans faille.
Si vous avez un produit très innovant en stock, est-il plus fructueux d’identifier et former les Arthur en herbe ou de déclamer à tout va l’excellence de votre produit qui n’a pas encore son marché ?